jeudi 19 mars 2020

La cohabitation entre un chien et un chat n'est pas toujours simple. Heureusement, en s'y prenant correctement le nouveau compagnon sera vite adopté !
Le jeu est possible entre des espèces différentes. Les chats jouent souvent avec des chiens, avec lesquels ils ont une complicité. La plupart du temps, le chien poursuit le chat, qui lui tend soigneusement des embuscades. Chiens et chats peuvent vivre et être heureux ensemble, mais il est préférable que le maître surveille attentivement la situation.

Si le chien est arrivé le premier

Avant de ramener un petit chat à la maison où vit déjà un chien, il faut s’assurer que ce dernier soit bien dressé et en mesure de comprendre et d’obéir à deux ordres simples : « laisse ! » et « arrête ! ». Pour plus de sécurité, il est préférable de dresser le chien quelques semaines avant l’arrivée du chat.
Le chat doit arriver à la maison dans sa boîte, qui sera posée dans une pièce. Le chien fait son entrée en laisse tandis que le chat est en sécurité dans sa boîte, ainsi les deux animaux peuvent s’observer à une distance de sécurité.

Bien surveiller le comportement du chien

Le chien doit être libre de flairer le chat, mais si vous remarquez qu’il s’excite un peu trop, vous devez lui ordonner « laisse ! », puis l’éloigner, et le faire sortir de la pièce en fermant la porte, pour laisser au chat la possibilité de sortir de sa boîte.
Les deux animaux doivent s’habituer ainsi l’un à l’autre pendant deux semaines ; puis vous pourrez mettre une barrière transparente, de sorte que chien et chat puissent s’observer, sans que le chien puisse entrer. Seul le chat doit pouvoir prendre l’initiative d’augmenter le degré d’interaction.
Sous aucun prétexte, vous ne devez tolérer le moindre comportement agressif de la part du chien, et le tenir sous contrôle jusqu’à ce que la situation s’arrange définitivement et complètement. Avec un peu de patience, et si vous leur accordez tout le temps nécessaire, chien et chat pourront devenir de bons amis, et il ne sera pas rare de les voir manger, jouer et dormir ensemble, vivre d’amour et de complicité.
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Si le chat est arrivé le premier

La situation est différente si le chat est le « maître de maison » et si le chien est le nouveau venu. Là encore, il est bon de tout planifier à temps.
Il faut tout d’abord préserver l’endroit où le chat consomme sa nourriture, et où se trouvent ses gamelles. En effet, la nourriture pour chats a une teneur protéique plus élevée que celle pour chiens, c’est pourquoi elle est plus appétissante ; le nouveau venu risque de se jeter sur le repas de minou, lequel ne sera certainement pas heureux de le partager avec cet intrus. Vous devez alors déplacer les gamelles à un endroit où le chat pourra manger sans être importuné.

Attention à la litière

La litière doit également se trouver hors de portée du chien, pour éviter que celui-ci, satisfaisant un vice typique chez le chien, n’essaie d’ingurgiter les fèces du chat et afin d’assurer au chat, dont on connaît la grande pudeur à assumer ses fonctions physiologiques, toute l’intimité à laquelle il a droit. Une solution possible consiste à sécuriser l’accès à la pièce où se trouve sa litière grâce à une chatière, inutilisable pour le chien. Vous devez effectuer ces changements au moins deux semaines avant l’arrivée du chiot, pour que le chat puisse s’habituer à ces nouveautés.

Faire connaissance à leur rythme

Il est impératif d’empêcher dès le début le chien de tourmenter le chat, en le pourchassant et en le poursuivant dans toute la maison : au début, tenez le chien en laisse pour corriger sans cesse ses éventuelles fautes de comportement. Ce serait une erreur stratégique que de vouloir contraindre le chat à interagir dès le début avec le chien : il est important de lui donner le temps de nouer une amitié selon son propre rythme et à sa façon.
Parfois, le chat semble très mal réagir à la présence du nouvel arrivant, donnant des signes importants de stress (en cessant par exemple d’utiliser le bac à litière et en commençant à souiller la maison) ; dans ce cas, et même si cela peut sembler un peu cruel, compte tenu que le chat était le premier arrivé à la maison, on peut adopter les mêmes méthodes utilisées pour l’arrivée d’un chaton dans une maison où se trouvait déjà un chien.
Il faut néanmoins isoler le chat dans une pièce avec ses gamelles, son bac à litière, son griffoir et ses jouets, et le laisser dans cette zone protégée tant que le processus d’adaptation n’est pas complet.
En suivant tous ces conseils, la cohabitation entre chien et chat devrait bien se passer. 

Le chat et l'homme : une histoire orientale

LES CHATS domestiques actuels « dérivent d'au moins cinq individus fondateurs originaires du Proche-Orient ». Les chats domestiques, de maison, de race, ou de gouttière sont tous apparentés aux chats ...
LES CHATS domestiques actuels « dérivent d'au moins cinq individus fondateurs originaires du Proche-Orient ». Les chats domestiques, de maison, de race, ou de gouttière sont tous apparentés aux chats sauvages de cette partie du monde et non pas d'Europe, d'Afrique ou de Chine. C'est la conclusion d'une étude réalisée par une équipe internationale dirigée par Carlos Driscoll, du laboratoire de diversité génétique du Maryland (États-Unis) (1). Une conclusion qui peut paraître sommaire mais qui confirme, par le biais de la génétique, des informations que l'archéologie avait déjà apportées de manière ponctuelle.
La famille des félidés dont font partie les chats se répartit en une trentaine d'espèces (lions, pumas, lynx d'Europe...). Le chat sauvage, Felis silvestris, ancêtre commun aux chats domestiques et chats sauvages actuels, en fait partie. Les chats domestiques ont acquis au cours du temps des caractéristiques propres, dues à leur cohabitation avec l'homme. C'est ainsi que le ronronnement très fréquent chez le chat domestique n'est observable chez le chat sauvage que dans le soin apporté aux chatons nouveau-nés. Parmi les 80 espèces de chats domestiques, les persans, les angoras, comme les chats sphynx (sans poils) sont le résultat d'une « sélection » par l'homme. Leur pelage se prêterait vraisemblablement mal aux activités de chasse et de survie dans un milieu sauvage.
«Apprivoisement »
La plus ancienne preuve de promiscuité des chats et de l'homme remonte à sept mille ans av. J.-C. Une sépulture, découverte à Chypre en 2004, comportait les ossements d'un chat et d'un homme disposés côte à côte. Signe archéologique d'une relation très forte entre l'homme et le chat dès cette époque.
Le squelette du chat découvert à Chypre ne présentait pas de modification morphologique associée à la domestication (un crâne plus gros que le corps). Dans ce cas, on devrait donc plutôt parler « d'apprivoisement » que de domestication, estime Jean-Denis Vigne, chercheur au CNRS. L'émergence du chat domestique (Felis catus) remonte aux débuts de la sédentarisation. Les premiers villages agricoles s'organisent et le stockage des graines par l'homme dans des « greniers » attire des rongeurs. Ces derniers attirent à leur tour les chats sauvages qui profitent d'un terrain de chasse de choix. L'apparition de cet animal dans l'environnement immédiat de l'homme a conduit à l'établissement de liens de plus en plus « familiers ». Au fil du temps, les chats domestiqués ont accompagné l'homme dans toutes ses conquêtes et toutes ses migrations. Il se trouve aujourd'hui sur tous les continents alors que son cousin sauvage (aussi appelé chat forestier ou ganté) ne se rencontre qu'en Europe, en Afrique et en Asie
À la différence du chien qui est directement au service de l'homme (chien de berger, de garde, de sauveteur, d'aveugle...), le chat, lui, a toujours eu une place au chaud, un peu à l'écart des activités humaines.

Les chats et les chiens victimes du coronavirus en FranceLes animaux de compagnie peuvent-ils être vecteurs du coronavirus ? En réalité, les chiens et chats ne présentent pas de risques de contagion, mais sont des victimes indirectes de l'épidémie.
Les chiens et les chats peuvent-ils attraper le coronavirus voire, pire, le transmettre à l'homme ? La question a affolé les propriétaires d'animaux de compagnie fin février, quand le département de l'agriculture et de la pêche de Hong-Kong a publié un communiqué indiquant qu'un chien d'un patient contaminé par le Covid-19 présentait lui aussi un "faible niveau" d'activité virale. Le cas de cet animal, un loulou de Poméranie hongkongais, a fait le tour des médias internationaux, la question étant de savoir si son maître avait pu le contaminer ou si l'inverse était possible. Le chien a d'ailleurs été emmené vers un centre de quarantaine pour animaux situé à proximité de Hong-Kong après avoir été testé positif.
Le cas a immédiatement été saisi par la communauté scientifique, y compris en France, qui a tenté de répondre à la question lancinante qu'il posait. La dernière réponse a été apportée par Vincent Enouf, directeur adjoint du centre national de référence des virus respiratoires de l'Institut Pasteur. Ce dernier s'est exprimé le jeudi 12 mars sur la question d'une potentielle transmission à l'homme du coronavirus par un animal de compagnie sur BFMTV. Et pour lui la réponse est catégorique : "Non, les animaux domestiques ne sont pas contagieux". L'Institut Pasteur estime d'ailleurs que "le passage du SARS-CoV-2 de l'être humain vers une autre espèce animale semble actuellement peu probable."

Suivez les dernières infos sur le coronavirus en France

Le chien peut-il attraper le coronavirus ?

Il est aussi peu probable que ce soit l'homme qui ait transmis le virus à l'animal. Il est même incertain que le chien ait été réellement contaminé selon l'ANSES en France. L'agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail a souligné que "si le génome du virus a été détecté dans les cavités nasales et orales d'un chien au contact d'un patient infecté à Hong Kong, la détection du génome n'est pas une preuve suffisante pour conclure à une infection de l'animal. Une contamination passive n'est pas à exclure." En d'autres termes impossible de savoir si le coronavirus si le chien était effectivement contaminé, ou s'il avait avait simplement léché des surfaces contaminées par le virus dans la maison où il vivait.
Aussi, la souche du coronavirus animal et humain est différente. "Les chiens et les chats accueillent de nombreux coronavirus, de type alpha, alors que ceux qui attaquent l'homme sont de type bêta (comme ceux du SRAS, du MERS ou le SARS-CoV-2). Jusqu'à présent on ne connaît pas de cas où un virus bêta aurait rendu malade un animal", indique la vétérinaire James Gray dans Le Monde. Les coronavirus chez l'animal se traduisent par des troubles digestifs et non des problèmes respiratoires. "Il y a beaucoup de causes pour faire tousser ou éternuer les chiens et les chats. Mais les coronavirus n'ont pas ce genre d'effet sur les animaux", théorise Tom Mangan, président de l'association des vétérinaires de Hongkong (HKVA).
Les experts ont également exclu "la possibilité de transmission directe du virus par un aliment issu d'un animal contaminé." Si contamination alimentaire il y a, elle est d'origine humaine. "Une personne infectée peut contaminer les aliments en les préparant ou en les manipulant avec des mains souillées, ou en les exposant à des gouttelettes infectieuses lors de toux et d'éternuements." Afin de pallier une contamination éventuelle, l'ANSES recommande un "traitement thermique à 63°C pendant 4 min". 

Les animaux, victimes indirectes du coronavirus

Par ailleurs, les animaux peuvent être des victimes indirectes du coronavirus. Si leur contamination est peu probable, le ralentissement de la production de médicaments en Chine pouvait laisser craindre une possible pénurie pour traiter d'autres pathologies animales. La Food and Drug Administration, qui gère aux Etats-Unis les médicaments humains ou animaux rapporte : "Il y a 32 entreprises produisant des médicaments ou des substances actives en Chine dans le cadre des médicaments pour animaux et aucune pénurie n'a été signalée. Toutefois 6 ont identifié des perturbations qui pourraient donner lieu à des pénuries." 
Outre une hypothétique pénurie de médicaments, les soins vétérinaires pourraient être impactés. En effet, à la demande du ministère de la Santé, le Conseil national de l'Ordre des vétérinaires demande à ses membres de se montrer "solidaires avec la médecine humaine." "Si vous possédez du matériel d'anesthésie et de réanimation et si vous êtes disposés à le mettre à la disposition des hôpitaux en cas de nécessité, vous pouvez compléter en ligne un questionnaire concernant les respirateurs d'anesthésie, les concentrateurs d'oxygène et les scopes", énonce l'Ordre dans une missive. 
Pour la santé physique et mentale des animaux des sorties sont nécessaires. Malgré les mesures de restriction des déplacements prises par le gouvernement, les propriétaires d'animaux de compagnie peuvent continuer à les promener "pour leur permettre de satisfaire leurs besoins ou pour un rendez-vous vétérinaire." 

La crainte d'une vague d'abando

Depuis le 15 mars 2020, les SPA (Société Protectrice des Animaux) sont fermées au public. Un service minimum est en vigueur. Les chats et les chiens sont nourris, promenés, soignés par les salariés de la Fondation. Cependant, les cadres de l'association redoutent une vague d'abandons. "Nous avons reçu énormément d'appels. Il y a ceux qui pensent que les animaux peuvent transmettre le coronavirus à l'homme, et ceux qui partent en province et/ou en famille. Comme pour les départs en vacances.", regrette auprès de 20Minutes Laëtitia Queherno, responsable d'un refuge de la Fondation. Elle regrette que "les gens attachent les animaux à nos grilles ou les lancent carrément par-dessus". "On a eu des boîtes pleines de chats. Si le confinement est maintenu, il faudra s'attendre à beaucoup d'abandons. C'est une bombe à retardement" ajoute-elle. Le cas échéant, les associations et refuges ne pourront plus faire face au flux d'animaux. Conformément au droit français, les bêtes seront euthanasiées.

Couper les griffes de son chat

Les griffes des chats d’intérieur et des chats âgés peuvent avoir besoin d’être coupées au moins 1 fois par mois
COUPER LES GRIFFES DE SON CHAT

Si votre chat passe beaucoup de temps dehors, il marche sur des surfaces rugueuses, comme la terre, et n’a pas besoin que vous lui coupiez ses griffes. Par contre, les griffes des chats d’intérieur et des chats âgés peuvent avoir besoin d’être coupées au moins 1 fois par mois. Cela les empêchera de se recourber dans les coussinets, générant douleurs et infections.Mais comment couper les griffes d’un chat ?
Toiletter son chat peut être un moment de confiance et de partage pour vous et lui. Le chat est un animal très propre (peut-être aurez-vous exceptionnellement besoin de donner un bain au chat, mais c’est très rare) ; mais le brosser, ou nettoyer les yeux du chat, est un bon moyen d’échanger de la tendresse et pour vous, de repérer les éventuels signes de maladie chez le chat.
Quelques conseils pour que la coupe des griffes de votre chat se passe le plus confortablement et naturellement possible :
  • Habituez votre chat au rituel de la coupe des griffes dès son plus jeune âge. Au début, faites semblant de les couper en appliquant une légère pression sur les doigts de votre chaton.
  • Vous pouvez raccourcir les griffes encore un peu molles d’un chaton tout simplement en les limant. Il y aura ainsi moins de risques de douleurs ou de saignements.
  • Vérifiez les griffes de votre chat une fois par semaine. Si elles apparaissent lorsque le chat se repose alors qu’elles devraient être entièrement rétractées, c’est qu’elles ont besoin d’une coupe. Généralement, ce sont les griffes des pattes postérieures qui en ont le plus besoin.
COUPER LES GRIFFES DE SON CHAT
  • Pour les chats adultes, utilisez un coupe-griffes adapté, que vous trouvez dans les animaleries et entretenez-le avec soin pour qu’il reste tranchant.
  • Pressez doucement les coussinets de votre chat entre le pouce et l’index pour faire sortir la griffe. Coupez uniquement la pointe transparente de la griffe, qui ne contient pas de vaisseaux.
  • Si vous n’avez pas l’habitude vous pouvez blesser votre chat en coupant dans la pulpe, la partie sensible qui se trouve près de la base de la griffe. Demandez à votre vétérinaire ou à votre toiletteur de vous montrer comment faire si vous n’êtes pas sûr de vous.
  • Préparez des bâtons de nitrate d’argent (demandez à votre vétérinaire) et des boules de coton au cas où vous entailleriez accidentellement la pulpe. Dans ce cas, et si la griffe saigne, ne paniquez pas. Appliquez calmement le nitrate d’argent et appuyez avec une boule de coton pendant un moment.
  • Le nitrate d’argent peut brûler, demandez de l’aide pour tenir votre chat le cas échéant.
  • Consultez votre vétérinaire si le saignement ne s’arrête pas.
  • Lorsque vous contrôlez les griffes de votre chat, profitez-en pour vérifier que les coussinets ne présentent ni coupures, ni corps étrangers. Vérifiez entre les doigts qu’il n’y ait aucun signe de douleur. Contactez votre vétérinaire si vous constatez quoi que ce soit d’inhabituel.


Changement de voix chez un chat

Cleo est une chatte d’intérieur stérilisée de 5 ans 8 mois qui est venue en clinique car depuis 1 semaine, elle miaule différemment et elle tousse aussi. Sinon elle va bien.
À l’examen physique, un changement de voix est noté et outre de l’embonpoint et un peu de tartre, le reste de l’examen est normal. Lors d’un changement de voix, les principales causes à suspecter sont une paralysie d’un nerf du larynx ainsi paralysant un aryténoïde, une masse au niveau du larynx (polype, néoplasme, processus inflammatoire) ou encore une maladie métabolique comme la myasthénie grave.
La première chose à faire lors d’un changement de voix est de visualiser, sous sédation, le larynx et de regarder son action en mouvement. C’est ce que nous avons fait dans le cas de Cleo.  Son larynx a donc été visualisé sous sédation et nous avons vu une masse rosée d’environ 1 cm de longueur et de 3 mm de largeur obstruant partiellement le trou de la trachée au niveau de l’aryténoïde droit. Celui-ci semblait légèrement déformé par la masse et légèrement enflammé.
Ainsi le traitement de choix était d’aller enlever cette masse en chirurgie, ce qui a été fait.
Depuis Cleo, va très bien et a retrouvé sa voix.

Mon chat rapporte ses proies, comment réagir ?

Chasseur passionné, le chat peut passer de longues heures à guetter une souris dans un champ. Un animal domestique bien nourri mange rarement ses proies, mais il les rapporte parfois à la maison en guise de don, ce qui n'est pas sans choquer la sensibilité de certains propriétaires.
chat rapporte des proies
La chasse est l'une des activités préférées du chat, qui est par nature un prédateur. Il arrive qu'il rapporte ses proies. Le spectacle d'une souris éventrée sur le paillasson peut choquer lorsqu'on ne s'y attend pas.

Pourquoi les chats rapportent-ils leurs proies ?

LE CHAT FAIT DON DE SES PROIES

chat rapporte des proies
Tout petit, votre chat a peut-être vu sa mère rapporter des proies à ses chatons. Même si la portée grandit en famille, auprès de l'être humain, la chatte veut développer chez ses petits l'instinct de chasse. Quand votre chat devenu grand vous rapporte une souris, ce don est avant tout une marque d'affection. Vous le nourrissez, il vous offre en retour le fruit de sa chasse.

LES PROIES SONT DES TROPHÉES DE CHASSE

Erreur à ne pas commettre : réprimander le chat. C'est l'instinct qui parle en lui et il ne peut comprendre le dégoût du maître. Les proies rapportées sont toute sa fierté et peuvent être considérées comme des trophées de chasse. En d'autres termes, votre chat vous démontre ses compétences. Pour une bonne relation entre le maître et l'animal, le mieux est d'avoir l'attitude attendue : le chat veut être félicité et pense mériter une récompense.

Mon chat mange les souris. Que faire ?

QUELS PROBLÈMES LA CONSOMMATION DE SOURIS POSE-T-ELLE ?

Il est assez rare qu'un chat bien nourri mange des souris, la nourriture proposée par le maître étant meilleure. Mais il peut pousser jusqu'au bout le plaisir de la chasse et goûter sa proie. La consommation de souris ne pose aucun problème nutritionnel, c'est même de ce type de rongeurs que le chat devrait se nourrir ! Les problèmes sont plutôt d'ordre éthique, puisque nous avons du mal à supporter la mise à mort de petites souris ou d'oiseaux et d'oisillons.

LES PROBLÈMES SANITAIRES

Le chat qui mange ses proies - et les conserve parfois avant de les consommer - pose plusieurs problèmes sanitaires. La souris ou l'oiseau à moitié consommé retrouvé dans la cour ou le jardin doivent être éliminés de façon hygiénique, le plus rapidement possible. De plus, un chat qui consomme des proies court davantage de risques d'infestation par les vers qu'un chat qui se limite aux croquettes. Il est essentiel de le vermifuger régulièrement.
Comment bien vermifuger son chat :
Un chat qui sort doit être traité régulièrement contre les vers, entre deux et quatre fois par an. Le mieux est d'opter pour un vermifuge à large spectre, qui permet l'élimination des vers ronds comme des vers plats. Les préparations vétérinaires existent en comprimés, sirops, pâte ou pipettes.
Dr Elisabeth Tané, vétérinaire.


Un chat et une souris vivaient ensemble dans un grenier en toute amitié. La souris, raisonnable et économe, songeait à faire des réserves pour l'hiver bien qu'on fût encore en été. Un jour, elle trouva un bon morceau de lard, et dit au chat :
« Voilà des provisions pour la mauvaise saison ! Mais où pourrait-on cacher ce lard pour être sûr qu'on ne nous le vole ? Pas ici dans le grenier, car nous serions tentés de le manger avant l'hiver.
— On peut le mettre sous l'autel de l'église », proposa le chat.
Et le lard fut caché là. Mais, le minou, très gourmand, ne cessait de penser au morceau de lard et décida de retourner à l'église pour en prendre un petit morceau. Pour ne pas éveiller les soupçons de la souris, il inventa une histoire.
« Ma cousine qui vit dans le grenier à blé vient d'avoir un chaton. Je suis son parrain et, demain, j'irai à l'église pour son baptême.
— Profites-en bien, lui répondit la souris. S'il reste des miettes, pense à m'en rapporter ! »
Le lendemain, le chat se rendit à l'église, sortit le morceau de lard de sa cachette et en mangea un morceau. Il s'installa ensuite au soleil pour une longue sieste. Le soir, il rentra au grenier.
Le chat et la souris - illustration 1
« Regarde, dit la souris, j'ai tout rangé pendant que tu étais parti. Tu t'es bien amusé au baptême de ton filleul ?
— Oui, répondit le chat, mais je n'ai rien pu te rapporter.
— Tant pis, dit la souris un peu déçue. Comment s'appelle le chaton ?
— Il s'appelle…, il s'appelle…, hésita le chat, … “Le-Bord”.
— Drôle de nom », dit la souris.
Quelques jours plus tard, le chat dit à la souris :
« Ma cousine qui vit dans la cave vient d'avoir un chaton. Demain, je dois me rendre à son baptême.
— Profites-en bien, lui répondit la souris. S'il reste des miettes, pense à m'en rapporter ! »
Le chat retourna à l'église et cette fois mangea la moitié du morceau de lard. Il rentra le soir au grenier.
« Regarde, dit la souris, j'ai tout rangé pendant que tu étais parti. Tu t'es bien amusé au baptême de ton filleul ?
— Oui, répondit le chat, mais je n'ai rien pu te rapporter.
— Tant pis, dit la souris encore déçue. Comment s'appelle le chaton ?
— Il s'appelle “La-Moitié”, répondit le chat.
— Drôle de nom », dit la souris.
Le chat se sentait quand même coupable d'avoir mangé la moitié du morceau de lard, mais la tentation était trop forte. Quelques jours plus tard, il dit :
« Ma tante qui vit au moulin vient d'avoir un chaton. Je dois me rendre demain à son baptême.
— Profites-en bien, lui dit la souris. S'il reste des miettes, pense à m'en rapporter ! »
Le chat courut à l'église et mangea le reste du morceau de lard. Il rentra le soir au grenier.
« Regarde, dit la souris, j'ai tout rangé pendant que tu étais parti. Tu t'es bien amusé au baptême de ton filleul ?
— Oui, répondit le chat, mais je n'ai rien pu te rapporter.
— Tant pis, dit la souris, encore une fois déçue. Comment s'appelle le chaton ?
— “Tout-Entier”, répondit le chat.
— Drôle de nom », dit la souris.
L'hiver arriva et la souris dit au chat : « Allons à l'église chercher le morceau de lard. » Le chat l'accompagna sans rien dire. Bien sûr, elle ne trouva pas le morceau de lard. Elle fondit en larmes : « On nous a volé notre lard ! »
Le chat, mal à l'aise regardait ailleurs. La souris comprit alors que le lard n'avait pas été volé, mais que c'était le chat qui l'avait mangé. « Ah, j'ai compris ! s'écria-t-elle. C'est toi qui as tout mangé ! Menteur, voleur, méchant, égoïste ! »
Elle l'accabla de reproches, tant et si bien qu'exaspéré, le chat se jeta sur elle et la mangea !
Le chat et la souris - illustration 2
Collectif , Contes d'Europe , ill. Isabelle Angladerue des enfants

Depuis quand le chat est-il domestiqué ? Petite histoire du chat

Contrairement à ce que l’on a longtemps cru, les Égyptiens de l’Antiquité n’étaient pas les premiers à domestiquer les chats et à vivre en leur compagnie, il y a près de 3500 ans. De récentes recherches et des découvertes archéologiques ont permis de mettre en lumière les premières formes de domestication datées d’environ 10000 ans !
Contrairement à de nombreuses espèces d’animaux qui ont été domestiquées pour leur utilité, le chat, s’il a pu être utile à une certaine époque, a – presque – toujours été apprécié pour sa seule présence. Découvrons ensemble cette part peu connue de l’histoire de nos petits félins à pattes de velours.
Depuis quand le chat est-il domestiqué ? Petite histoire du chat

Le chat domestique : une origine aujourd’hui mieux connue

Le chat domestique actuel, que l’on connait sous l’intitulé Felis silvestris catus, serait un descendant du chat sauvage présent au Moyen-Orient, le Felis silvestris lybica, lui-même issu de la grande famille des chats sauvages, le Felis silvestris. C’est ce que des études récentes du génome félin ont démontré, alors qu’on le pensait jusqu’à peu issu du chat sauvage européen, le Felis silvestris silvestris. En 2000, l’étude de Carlos Driscoll sur l’ADN mitochondrial de plus de 900 chats a révélé que les 13 millions de chats qui peuplent la France et qui vivent dans nos foyers sont donc des descendants d’ancêtres vivant dans les régions du Croissant fertile.
Ce serait l’agriculture, dont les premières formes sont nées il y a près de 10000 ans, qui les aurait attirés vers les villages. En effet, les stocks de blés et de grains abritaient des rongeurs que les chats sauvages sont venus chasser. Leurs capacités à débarrasser les récoltes des petits parasites et à chasser également les animaux dangereux comme les serpents ont encouragé les hommes à leur "ouvrir leur porte", ou tout du moins à les encourager à rester dans le secteur, afin de les préserver des indésirables. Le chat est donc arrivé tardivement dans les pas des hommes, contrairement au chien qui partageait leur existence depuis déjà plusieurs millénaires, notamment pour ses qualités d’auxiliaire de chasse.

Les petits dieux de l’Égypte antique

Il n’est pas véritablement possible de dater avec exactitude l’époque à laquelle le chat est entré dans le foyer pour devenir le compagnon de l’homme, apprécié pour ses qualités de douceur, d’élégance et de nonchalance et non plus seulement pour ses capacités de chasseur. Toutefois, on sait que celui-ci a su se faire rapidement apprécier des humains. Le chat, peu encombrant, a pu suivre l’homme dans les différents déplacements à travers l’Europe.
Dans l’Égypte antique, il fut déifié et vénéré, comme de nombreux autres animaux. Mais contrairement aux grands félins sauvages, le chat se laisse caresser et apprivoiser, tout en faisant preuve de magnificence et d’une prestance inégalée. La déesse de la beauté et de la fécondité Bastet était représentée avec une tête de chat, une véritable consécration pour ces petits félins que les Égyptiens nommaient miw ou miwt, qui se prononce "miou". Placés sous la protection du pharaon, les chats étaient grandement vénérés. Quiconque en tuait un s’exposait à la peine de mort.
La haute position des chats dans la société de l’Égypte antique se constate également à travers la mort. De nombreuses momies de chats ont été retrouvées dans les tombes de hauts dignitaires. Plus de 300000 momies ont été découvertes dans la seule ville de Bubastis, ancienne capitale d’Égypte. Les chats avaient également le droit à des funérailles somptueuses et étaient embaumés avec des souris afin que celles-ci les accompagnent dans la mort. Le décès d’un chat dans une famille était vécu comme la perte de l’un de ses membres ; chacun se rasait les sourcils en signe de deuil.

À l’assaut de la Grèce antique et de l’Empire romain

La légende veut que les Grecs, par jalousie, aient volé plusieurs couples de chats aux Égyptiens qui refusaient de leur en vendre. L’animal se serait ensuite reproduit puis développé sur ce nouveau territoire. Quoi qu’il en soit, le chat s’est peu à peu installé en Grèce avant de conquérir également l’Empire romain et les terres gauloises puis celtes.
Le chat ne fut pas aussi attendu qu’auparavant pour ses capacités de chasseurs de rongeurs, car les fouines, les furets et les belettes assuraient déjà ce rôle. En revanche, le félin fut rapidement considéré comme plus agréable et moins malodorant. Plus docile, raffiné et élégant, il se fit une place au sein des foyers. Chez les Grecs, il garda toutefois une note plus coûteuse, contrairement au chien qui était vu comme l’ami fidèle ; le chat était offert en cadeau précieux.
La Rome antique conféra une place de choix au chat. Présent dans toutes les maisons, il était apprécié de tous et surtout des soldats qui les emmenaient lors de leurs campagnes. Ces voyages permirent au félin de coloniser l’Europe peu à peu et de se faire adopter partout. Il aurait atteint les îles britanniques peu après cette époque, échangé par des marchands contre de l’étain.

Une chute de popularité à l’époque médiévale

Au début du Moyen-âge, le chat avait quelque peu perdu de sa superbe. S’il était apprécié pour ses qualités de chasseur de rongeurs, il entrait peu dans les foyers. L’influence de l’Église catholique a joué un rôle dans cette chute de popularité en le déclarant animal démoniaque, une créature impure dont le contact ne devait plus être permis. Il fut alors peu à peu chassé des maisons, ceux qui l’acceptaient étant punis et condamnés au jeûne pour expier leur faute.
Le véritable tournant eut lieu au XIVe siècle, au sortir de la grande épidémie de peste noire qui ravagea l’Europe. L’émergence de cultes païens entraîna la déchéance du chat, qui fût alors considéré comme la créature du malin. Tour à tour symbole de malchance, de mal, de sournoiserie, de péché, de paresse et de sorcellerie, il fut sacrifié en grand nombre sur des bûchés lors de l’Inquisition, notamment en raison de l’Édit du pape Innocent VIII en 1484.

Un retour en grâce par les faveurs de Louis XIV et de… Louis Pasteur

En 1648, le Roi Soleil fit interdire les bûchers pour le sacrifice des chats. Cet amateur de félins contribua à leur retour en grâce d’abord en tant que chasseurs, puis en tant qu’animaux de compagnie.
Le chat prit également part à de nombreuses expéditions maritimes grâce à ses talents de souricier. Il était en effet très utile sur les bateaux pour chasser les rats et les souris des vivres et denrées. Il colonisa ainsi peu à peu d’autres territoires, comme les Amériques, et il fut l’objet d’échanges et de trocs avec les populations locales.
Au XIXe siècle, les recherches de Louis Pasteur parvinrent à démontrer que les maladies étaient transmises par des microbes et non par les sorcières. Les chats, qui y étaient traditionnellement associés, ont donc retrouvé une image plus positive. Le scientifique a notamment démontré que l’animal est un modèle de propreté, puisqu’il se lave seul et de nombreuses fois par jour. L’art contribua également à la réhabilitation du félin, notamment le courant du romantisme. Débarrassé de ses images de créature maléfique, le chat redevint un symbole d’élégance et de raffinement.
Aujourd’hui, le chat peuple nos foyers et le cœur de nombreux humains à travers le monde. Apprécié de tous pour sa beauté, sa douceur et sa précieuse nonchalance, il est redevenu un être à part entière dans les familles dont il partage l’existence.