jeudi 19 mars 2020

Le chat et l'homme : une histoire orientale

LES CHATS domestiques actuels « dérivent d'au moins cinq individus fondateurs originaires du Proche-Orient ». Les chats domestiques, de maison, de race, ou de gouttière sont tous apparentés aux chats ...
LES CHATS domestiques actuels « dérivent d'au moins cinq individus fondateurs originaires du Proche-Orient ». Les chats domestiques, de maison, de race, ou de gouttière sont tous apparentés aux chats sauvages de cette partie du monde et non pas d'Europe, d'Afrique ou de Chine. C'est la conclusion d'une étude réalisée par une équipe internationale dirigée par Carlos Driscoll, du laboratoire de diversité génétique du Maryland (États-Unis) (1). Une conclusion qui peut paraître sommaire mais qui confirme, par le biais de la génétique, des informations que l'archéologie avait déjà apportées de manière ponctuelle.
La famille des félidés dont font partie les chats se répartit en une trentaine d'espèces (lions, pumas, lynx d'Europe...). Le chat sauvage, Felis silvestris, ancêtre commun aux chats domestiques et chats sauvages actuels, en fait partie. Les chats domestiques ont acquis au cours du temps des caractéristiques propres, dues à leur cohabitation avec l'homme. C'est ainsi que le ronronnement très fréquent chez le chat domestique n'est observable chez le chat sauvage que dans le soin apporté aux chatons nouveau-nés. Parmi les 80 espèces de chats domestiques, les persans, les angoras, comme les chats sphynx (sans poils) sont le résultat d'une « sélection » par l'homme. Leur pelage se prêterait vraisemblablement mal aux activités de chasse et de survie dans un milieu sauvage.
«Apprivoisement »
La plus ancienne preuve de promiscuité des chats et de l'homme remonte à sept mille ans av. J.-C. Une sépulture, découverte à Chypre en 2004, comportait les ossements d'un chat et d'un homme disposés côte à côte. Signe archéologique d'une relation très forte entre l'homme et le chat dès cette époque.
Le squelette du chat découvert à Chypre ne présentait pas de modification morphologique associée à la domestication (un crâne plus gros que le corps). Dans ce cas, on devrait donc plutôt parler « d'apprivoisement » que de domestication, estime Jean-Denis Vigne, chercheur au CNRS. L'émergence du chat domestique (Felis catus) remonte aux débuts de la sédentarisation. Les premiers villages agricoles s'organisent et le stockage des graines par l'homme dans des « greniers » attire des rongeurs. Ces derniers attirent à leur tour les chats sauvages qui profitent d'un terrain de chasse de choix. L'apparition de cet animal dans l'environnement immédiat de l'homme a conduit à l'établissement de liens de plus en plus « familiers ». Au fil du temps, les chats domestiqués ont accompagné l'homme dans toutes ses conquêtes et toutes ses migrations. Il se trouve aujourd'hui sur tous les continents alors que son cousin sauvage (aussi appelé chat forestier ou ganté) ne se rencontre qu'en Europe, en Afrique et en Asie
À la différence du chien qui est directement au service de l'homme (chien de berger, de garde, de sauveteur, d'aveugle...), le chat, lui, a toujours eu une place au chaud, un peu à l'écart des activités humaines.
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